Monsieur R, rappeur qui connait un grand succès auprès des jeunes des banlieues dites « sensibles », s’est permit, il y a quelques années, de donner quelques conseils citoyens à l’intention de ses fans en expliquant dans une de ses chansons que « la France est une garce, n’oublie pas de la baiser, jusqu’à l’épuiser, comme une méchante il faut la traiter, mec ! » Un autre morceau est plus clair pour ceux qui n’auraient pas compris les recommandations de ce « prodige » de l’Hexagone. « La France est de ces putes de mère qui t’a enfanté, je suis pas chez moi et j’en ai rien à foutre, d’ailleurs par la même que l’Etat aille se faire foutre. Moi je pisse sur Napoléon et leur général De Gaulle. » Suite à ces amabilités, Monsieur R nous expliquait, « quand je parle de la France, je ne parle pas des Français, mais des dirigeants d’un Etat qui, de l’esclavage à la colonisation nous exploitent. » Heureusement qu’il le précise, nous avons presque eu peur ! Il ne parlait pas de nous mais uniquement de la France, ce « putain » de pays à la face duquel on peut cracher sa haine sans honte et sans craindre aucune réprimande. Il est vraiment bien ce Monsieur R ! Tellement bien que la Fnac l’a recommandé à ses clients en CD « coup de cœur ». Certains ont crié au scandale. Ce fut le cas de ceux qui ont défendu Monsieur R au nom de la liberté d’expression ! Les Français qui se sont sentis attaqués et salis par les douces paroles mélodieuses de notre chanteur n’ont eu de leur côté qu’à serrer les points et se taire. Depuis rien n’a changé. De nombreux groupes de Rap continuent de chanter leur haine sans se voir inquiéter par nos autorités (Sniper, Négresco…).
L’ancien joueur de foot Lilian Thuram, qui dénonçait à l’époque le racisme de Sarkozy, nous disait « qu’il faut comprendre le racisme et le dénoncer. » Malheureusement, en France, tous les racistes ne sont pas égaux face aux sanctions. Certains bénéficient de circonstances atténuantes alors que d’autres sont combattus avec force. Comme nous le dit Alain Finkielkraut, « quand un petit blanc, un skinhead ou un supporter abruti se livrent à des agressions verbales ou physiques de type raciste, ils sont d’horribles salauds. Quand ces violences sont le fait de jeunes issus de l’immigration, elles sont imputées à la société, c’est à dire encore une fois à l’Occident raciste. » Imaginez un instant que ce soit un chanteur blanc qui ait osé insulter dans l’une de ses chansons un pays à majorité musulmane ou d’Afrique Noire tel que Monsieur R ait pu le faire avec la France. Que se serait-il passé ? Ce scandale serait très certainement devenu une affaire d’Etat et le chanteur aurait été condamné. De partout, il aurait subi un ostracisme qui aurait mis un terme à sa carrière. Les défenseurs de la liberté d’expression (partisans de la pensée unique) se seraient tus ou bien l’auraient poursuivi pour incitation à la haine raciale. La pseudo affaire de racisme concernant Taubira, érigée en sainte et en icône de la République, vient nous rappeler qu’il y a deux poids deux mesures selon ce que l’on est, ce que l’on dit et ce que l’on fait. Pourquoi en est-il autrement quand le raciste est noir et la victime occidentale ? Pourquoi nos politiques et nos médias taisent cette forme de racisme prenant systématiquement le blanc à parti ? Pourquoi lorsque que l’Algérie gagne un match de foot, ce dernier devient-il le prétexte pour afficher sa haine de la France avec la complicité silencieuse des médias et de nos spécialistes en tout genre, comme Thuram, normalement toujours prêts à dénoncer toutes formes de racisme ? Tout simplement parce que nos élites nous ont abandonnés. Nous n’avons plus rien à attendre d’elles ni à espérer qu’elles nous entendent.
Vincent
