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19 avril 2014 6 19 /04 /avril /2014 22:15

original-copie-1.jpgEn plus d’être confrontés à une grave fracture sociale et identitaire, les Français connaissent aussi l’inégalité scolaire pour leurs enfants. Aujourd’hui, dans de nombreuses villes, il existe une école pour les riches comme il existe une autre école pour les pauvres et les enfants issus de l’immigration. Les Français, une fois de plus, manquent de cohérence face à ce défi. Nos élites, qui défendent l’idée du bien vivre ensemble, qui prétendent défendre la laïcité et combattre toutes formes de discriminations, n’ont aucune honte à scolariser le plus souvent leurs enfants dans les meilleurs établissements de leurs cités tout en laissant les classes sociales défavorisées se débrouiller avec les collèges et lycées dits « sensibles ». Ce qui revient à dire : « faites ce que je dis mais surtout ne faites pas ce que je fais. », « Oui au multiculturalisme mais à certaines conditions », pourraient déclarer en chœur cette élite déconnectée des réalités ! Le docteur Jean-Paul Chabannes, professeur à la faculté de Grenoble, dénonçait dans une interview donnée au mensuel Lyon-Mag, l’influence néfaste de l’héritage de Mai-68 sur « certaines valeurs pourtant essentielles, comme l’effort, l’ordre, la discipline, la politesse… ». Les enseignants doivent retrouver leurs rôles d’éducateurs et ne plus faire preuve de timidité dans leur autorité. Mais est-ce qu’un enseignant peut-il aller à l’encontre des nouvelles normes et du système social devenus notre quotidien ? Mais surtout, en éprouverait-t-il le désir ?

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Nous vivons dans une bulle où la France serait le seul pays au monde où société multiculturelle serait exclusivement associée aux doux mots de chance et de bonheur. Lorsque le philosophe Alain Finkielkraut tenta de dénoncer, lors d’un entretien, paru dans le Point du 12 mai 2005, avec François Gèze, patron des éditions La Découverte, qu’il devenait impossible d’enseigner, dans certaines classes où se dégageaient une majorité d’élèves musulmans, la Shoah, les croisades ou la guerre d’Algérie, son interlocuteur ne sut que lui répondre d’un ton indigné et surpris : « il est faux de dire qu’on ne peut pas enseigner la Shoah ou les croisades ! » Six mois plus tard, Alain Finkielkraut réédita ses attaques contre l’Education Nationale dans une interview donnée au Figaro : « L’école républicaine est morte depuis longtemps. C’est le modèle post-républicain de la communauté éducative super-sympa et immergée dans le social, qui prend l’eau. Modèle, hélas, indestructible car il se nourrit de ses fiascos. » Un rapport de l’inspection générale de l’Education Nationale, non diffusé par crainte du constat de l’échec, confirma les propos d’Alain Finkielkraut qu’il devenait de plus en plus difficile d’enseigner certains programmes d’histoire et de littérature dans un grand nombre d’établissements scolaires. Jusqu’à quand, allons-nous nier l’évidence ? Nous ne pouvons pas demander à l’Ecole de faire l’impossible. Ce n’est pas un problème de moyens, ni un problème d’effectifs. La fracture identitaire, qui met sérieusement en danger l’avenir de notre pays, prend aussi racine dans nos écoles et tire inexorablement le niveau vers le bas.

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Aujourd’hui, le mal est profond, les inégalités sont devenues quotidiennes à l’école. Comme nous le découvrons dans le livre Sale blanc ! de Gérald Pichon « les élèves allochtones du Maghreb, d’Afrique noire et de Turquie se voient attribués de meilleurs notes du fait de leurs origines ethniques. » L’Histoire de France se voit concurrencer par la civilisation musulmane et« au profit des empires africains du Songhaï et du Monomotapa ! » Au nom de l’utopie mondialiste du bien-vivre-ensemble, de l’égalitarisme érigé en dogme, rien n’est épargné à notre nation et à ses enfants. Face à ce grave problème, la réforme des rythmes scolaires, qui à ce jour paraît très mal ficelée dans ses conditions d’applications, risque d’être bien insuffisante pour redresser la courbe de l’échec.

Vincent

 

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