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24 avril 2013 3 24 /04 /avril /2013 21:11

vache.jpgNotre agriculture se meurt. Cela n’est pas un scoop ! Nous le savons tous, tant et si bien que nous y sommes devenus indifférents. Aujourd’hui les producteurs de lait se battent pour continuer à vivre de leur travail. Ils tentent d’éveiller les consciences en dénonçant les procédés de la grande distribution qui se sert du lait comme un produit d’appel en gardant le prix au litre à un niveau bas. Depuis 2001, nos producteurs réclament « un prix du lait en rapport avec les coûts de production ». Ils désirent pouvoir vendre leur lait seulement trois centimes d’euros de plus par litre. Les coopératives, les entreprises de collecte et la grande distribution n’ont toujours pas répondu favorablement à cette demande.

Non seulement tous les producteurs de lait subissent cette crise mais encore plus déroutant, quatre paysans du Forez se voient contraints, chaque jour, de jeter leur lait. Leurs exploitations étant trop petites ne sont plus assez rentables selon les nouvelles exigences économiques d’un système ultralibéral qui se soucie peu du respect des hommes, du travail et d’un aménagement harmonieux du territoire. Ces petites exploitations sont devenus gênantes ; les témoins d’une époque où les paysans étaient au centre de la vie économique de notre société. L’exemple de Gilbert Rondel, paysan sur la commune de Roche-en-Forez, nous dévoile tout ce qui ne va pas dans notre société de bureaucrates. Chaque jour, il jette 50 litres de lait de qualité car la nouvelle entreprise de collecte a décidé de privilégier le ramassage des grosses exploitations. Ses 46000 litres de lait produits par an n’intéressent plus un système obligé d’engendrer des bénéfices immédiats. Ses 31 hectares de surface agricole ne représentent rien face aux très grandes exploitations. Avec lui, c’est la paysannerie à l’ancienne qui meurt doucement. La chambre d’agriculture et la direction départementale des territoires s’en lavent les mains. La conscience tranquille, leurs représentants ne savent que nous dire : « il n’est plus possible de faire le métier d’agriculteur comme avant ». Il est vrai que Gilbert Rondel, propriétaire de ses terres, vivant modestement avec un revenu de 13000 euros par an sans aucun prêt banqua          ire, n’intéresse plus personne. A 60 ans, nos technocrates lui ont proposé un départ en retraite pour une pension de 420 euros par mois ! Lui nous explique, que s’il pouvait attendre ses 65 ans, il pourrait toucher 650 euros par mois. Pour une vie de labeur, ces chiffres sont ridicules et indécents.

A l’époque où nos politiciens véreux nous demandent de faire des efforts a           u profit du « bien-vivre-ensemble », la France d’en bas souffre. Il serait vraiment grand temps que les Français retrouvent le sens et la définition même du mot citoyen pour qu’ils puissent de nouveau s’intéresser au devenir de notre société.

 

Vincent

 

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